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dimanche 30 janvier 2011

la Via Campesina au forum social mondial de Dakar

Communiqué de presse

La Via Campesina au Forum Social Mondial de Dakar:

Stop à l’accaparement des terres, pour la souveraineté alimentaire, et non à la violence faite aux femmes paysannes!

(Jakarta, le 28 Janvier 2011) Le mouvement paysan international La Via Campesina sera présente au Forum Social Mondial à Dakar, Sénégal, du 6 au 11 Février avec une délégation de plus de 70 représentants et représentantes d’organisations paysannes d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques. Ils participeront avec de nombreuses organisations de la société civile aux débats sur les alternatives pour un monde meilleur.

Au moment où les prix des denrées alimentaires augmentent et où une nouvelle crise alimentaire est imminente, La Via Campesina défendra la Souveraineté Alimentaire comme étant la solution aux crises alimentaire et climatique.

La Via Campesina se joindra à la caravane organisée par les mouvements sociaux de Lomé (Togo) à Dakar (Sénégal). La Caravane partira le 23 Janvier et est attendue à Dakar le 5 Février, pour participer à la cérémonie d’ouverture du Forum Social Mondial, le 6 février.

Pendant le Forum Social Mondial, mouvement paysan lancera sa campagne en Afrique contre la violence faite aux femmes.

Dans le contexte du FSM, La Via Campesina exposera aussi des produits alimentaires et des semences de paysans africains sur la FIARA, un espace dynamique pour l’intégration des peuples africains par des activités commerciales et d’échange. S'y tiendront aussi des débats sur des sujets importants pour les paysans africains. Avec ses alliés, la Via Campesina organisera un débat à la FIARA sur «l’accaparement des terres dans le contexte des crises alimentaire et climatiques – le besoin de politiques foncières qui protègent la production paysanne pour les marchés locaux». L’accaparement de terres, comme partie intégrante du modèle agricole dominant basé sur les multinationales de l’agrobusiness et la monoculture industrielle à grande échelle affectent les paysans d’Afrique, d’Asie et des Amériques.

Pour la première fois, la FIARA proposera des espaces pour des conférences et des débats autour de la Souveraineté alimentaire.

Le mouvement paysan, avec ses alliés, organisera plusieurs débats, tels que «la défense des semences paysannes contre les OGM, contre les multinationales telles que Monsanto et contre les initiatives telles que l’AGRA» et aussi sur la Souveraineté alimentaire, la violence faite aux femmes et le changement climatique. La Via Campesina sera aussi activement impliquée dans le débat sur la préparation de la mobilisation des mouvements sociaux pour la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat, qui se tiendra à Durban, en Afrique du Sud, en Décembre 2011.

Le mouvement paysan aura aussi un stand au FSM, où seront disponibles des publications internationales et qui servira de point de rencontre pour les membres de La Via Campesina.

Rendez-vous avec les médias:

Le 9 février (de 10h00 à 11h00) – conférence de Presse au stand de LVC «Ce que les paysans attendent du Forum Social Mondial» (lieu à confirmer)

Les autres activités de la La Via Campesina

5 Février – Participation à la Journée spéciale sur les migrations, sur l’Ile de Gorée.

7 Février (9h00-12h00) – Débat: «l’accaparement des terres dans le contexte des crises alimentaire et climatiques – le besoin de politiques foncières qui protègent la production paysanne pour les marchés locaux», à la FIARA

8 Février (12h30-15h30) - Débat: «la défense des semences paysannes contre les OGM, contre les compagnies transnationales telles que Monsanto et contre les initiatives telles que l’AGRA», au FSM.

9 Février (12h30-15h30) – Débat sur Souveraineté alimentaire, violence faite aux femmes et changements climatiques, au FSM

9 Février (16h00-19h00) – Lancement au Sénégal et en Afrique de la Campagne de la Via Campesina, contre la violence faite aux femmes paysannes, au FSM.


Contacts pour la presse (pour des interviews avec des représentants d’organisations paysannes)

Mamadou Ba - téléphone: +221707052485

Boaventura Monjane – +221773942234 (à partir du 3 février)
E-mail:



Pour plus d’informations: www.viacampesina.org


La Via Campesina

La Via Campesina est le mouvement international de paysans et paysannes, petits et moyens producteurs, sans terre, femmes et de jeunes du milieu rural, peuples indigènes et travailleurs agricoles. Née en 1993, la Via Campesina rassemble actuellement quelque 150 organisations dans 70 pays du monde en Asie, Afrique, Europe et aux Amériques. Il compte quelque 200 millions de paysans et paysannes.



International Operational Secretariat:
Jln. Mampang Prapatan XIV no 5 Jakarta Selatan, Jakarta 12790 Indonesia
Tel/fax: +62-21-7991890/+62-21-7993426
Email: viacampesina@viacampesina.org



En mémoire à André Aubry ( 1927-2007)

Un Guerrier de la mémoire

André Aubry (Andrés, pour ses amis mexicains) est mort sur la route qui monte de Tuxtla à San Cristóbal, au Chiapas. Sa voiture s’est écrasée contre un camion. À quatre-vingts ans - dont la moitié vécue au Mexique -, cet ancien prêtre formé à l’ethnosociologie à Beyrouth et à la Sorbonne s’était fait compagnon de route des communautés mayas en résistance. Ce 20 septembre, il s’apprêtait à rejoindre une rencontre continentale des peuples indigènes, chez les Yaquis de l’État du Sonora, au nord du pays.

À la tête des archives diocésaines avec sa compagne Angélica Inda, Andrés était aussi le cofondateur (avec l’historien belge Jan de Vos) d’un centre d’études dédié au sauvetage d’une mémoire méprisée : celle des vaincus d’une sempiternelle Conquête, les Mayas. Avec une équipe de jeunes Indiens bilingues, il avait glané une collection impressionnante de récits sur les insurrections qui ont rythmé l’histoire locale [1]. Critique du savoir sous sa forme académique, il voulait mettre celui-ci tête-bêche : au service de ses "sujets" d’étude. Il se disait élève des Indiens. Proche collaborateur de l’évêque Samuel Ruiz (comme lui, il subissait régulièrement menaces de mort et tentatives d’intimidation) et sympathisant des zapatistes, il n’en était pas moins un commentateur lucide, acerbe autant qu’érudit.

Dans son dernier texte publié par "La Jornada" [2] , il mettait en évidence la dernière embuscade mortelle tendue aux communautés de la forêt Lacandone : l’écologie d’État et le tourisme vert. Après leur avoir fait subir le harcèlement des paramilitaires, et sous prétexte de préserver l’écosystème, on expulse manu militari des villages entiers en présentant ces paysans mayas comme des prédateurs environnementaux. L’objectif est de parcelliser ensuite le territoire ainsi conquis : d’un côté une réserve naturelle, gérée par des "conservateurs" et vouée à l’écotourisme ; et de l’autre les terres industriellement exploitables (bois précieux, pétrole, force hydroélectrique...) livrées aux multinationales. Quant aux Indiens, qu’ils aillent se faire photographier ailleurs !

"Dans ce pays, il n’y a plus de ports de pêche, tous convertis en parkings pour des yachts qui ne servent qu’une ou deux semaines par an", écrivait Andrés. "Il n’y a plus de plages pour les pêcheurs, elles ont été phagocytées par les hôtels. Il n’y a plus ni forêts ni jungles, rien que des simulacres artificiels pollués par un élitiste tourisme d’aventure. Il n’y a plus de pâturages, mais des terrains de golf ; plus de rivières, mais des égouts à ciel ouvert ; plus de paysages champêtres, mais des parcs thématiques ; plus de ruelles dans des villes accueillantes, mais des Disneyland coloniaux. La Conquête néolibérale s’empare des terres comme il y a cinq cents ans et ravage terroirs et terres natales pour y bâtir des territoires donnés en fief à des collecteurs de devises."

La vision des environnementalistes officiels est aussi néfaste que les appétits capitalistes, constatait-il. "La flore et la faune ne sont pas l’œuvre de la seule nature. Pour le meilleur ou pour le pire, elles sont le produit circonstanciel d’un mariage de plusieurs millénaires entre la nature et l’humanité. À savoir, le produit de l’histoire, dont l’auteur et acteur est un sujet historique collectif : les peuples avec leurs cultures et leurs savoirs accumulés. Cultures et savoirs qui ont vu bien plus juste que la connaissance partielle des scientifiques."

Selon Aubry, les zapatistes perpétuent ce rapport entre nature et activité humaine grâce à une agriculture basée sur la recherche de la souveraineté alimentaire et l’exigence d’autodétermination. "Cette conception correspond à une autre option et à un autre concept de réserve : ni confiscation, ni expulsion, ni mascarade, ni nouveau privilège. Rien d’autre que la jouissance respectueuse du territoire. Une réappropriation populaire et durable, ’soutenable’ comme le disent certains écologistes, à rebrousse-poil de la convoitise capitaliste dans sa phase néolibérale, comme c’est le cas aujourd’hui."

Pour illustrer l’autonomie, Andrés aimait raconter cette métaphore maya : désespéré de ne pas arriver à le faire galoper, le propriétaire d’un pur-sang, après avoir vainement consulté plusieurs vétérinaires, se tourne vers son palefrenier, sur les lèvres duquel il a surpris un sourire. "Tu as une solution ?" "Oui, répond l’Indien, mais tu ne voudras pas l’appliquer. Il faut couper la longe qui entrave le cheval."

Malgré le camion, cet esprit-là chevauche encore.

Nicolas Arraitz

Ce texte est paru dans "CQFD" n° 49, octobre 2007 - http://cequilfautdetruire.org/

[1] Publiée sous le titre "Cuando dejamos de ser aplastados". Lors de la rédaction de "Tendre Venin" (éditions du Phéromone, 1995), André Aubry avait mis à notre disposition des documents rares. Plus récemment, il nous avait envoyé une contribution écrite (cf. CQFD n° 15).

[2] "Tierra, terruño, territorio" (Terre, terre natale, territoire), texte traduit par Ángel Caído et publié sur le site du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte : http://cspcl.ouvaton.org/article.php3 ?id_article=485

OGM, le combat est loin d'être terminé!!!!!

22-01-2011 Peine alourdie pour un faucheur anti-OGM

En 2005, l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) a obtenu l'autorisation de débuter des tests, dans son centre de recherche de Colmar, en Alsace, visant à un essai de plants de ceps de vignes transgéniques, résistants à la maladie du court-noué (1). Très controversée, cette autorisation n’avait guère fait l’unanimité.
En atteste la destruction par un individu isolé d’un essai OGM de l’INRA en 2009, lequel affirmait qu’aucun débat public n’était possible sur ces vignes OGM. En septembre 2009, alors que le tribunal administratif de Strasbourg venait parallèlement d’annuler l’autorisation d’expérimentation des essais en question, le responsable de cette destruction comparaissait en première instance. Il fut finalement condamné à une amende de 2000 €.

Mais, dans un arrêt du 10 janvier 2011, la Cour d’Appel administrative de Nancy a rétabli la légalité de l’essai effectué par l’INRA. Simultanément, la peine de l’individu à l’origine de la destruction de l’essai OGM en 2009 a vu sa peine alourdie. Le 17 janvier 2011, la Cour d’Appel de Colmar l’a ainsi condamné à un mois de prison avec sursis, au versement de 50 000 euros de dommages et intérêts et à une amende de 2000 euros.

Nul doute que le rétablissement de la légalité de cet essai devrait influer sur le sort de la soixantaine de faucheurs volontaires, lesquels ont définitivement détruit l’expérimentation des essais alsaciens de vignes transgéniques en août 2010. Selon l’INRA, ils devraient prochainement comparaître devant le tribunal correctionnel de Colmar.

Cécile Cassier


1- Présente dans les deux tiers du vignoble français, cette maladie mortelle est due à un virus véhiculé par un nématode (un petit ver), qui survit exclusivement dans les sols et contamine les plants par leurs racines. A ce jour, selon l'INRA, il n'existe ni variétés commercialisables naturellement résistantes au virus, ni méthodes curatives contre la maladie.

nouveau tour de passe-passe pour les phytosanitaires...

28-01-2011 Europe : une dérogation détournée au profit des pesticides ?

Dans un rapport publié le 26 janvier, les associations PAN Europe et Générations Futures ont mis en évidence le recours récurrent par un nombre croissant d’Etats membres de l’Union européenne à une clause réglementaire permettant de contourner la législation européenne des pesticides. En effet, inclus à la Directive européenne sur les pesticides ( Directive 91/414 ), l’article 8.4 prévoit la possibilité d’une dérogation pour l’utilisation d’un pesticide non autorisé pendant 120 jours en cas de « danger imprévisible qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens. ». Selon la procédure décrite, cet usage doit néanmoins être « limité et contrôlé ».

Au cours des 4 dernières années, PAN Europe a étudié l’utilisation de cette dérogation par les Etats membres, constatant une montée en puissance des dérogations délivrées. En effet, le nombre de dérogations de ce type, accordées dans l’UE, est passé de 59 en 2007 à 321 en 2010, soit une augmentation de 500 %. Parallèlement, le nombre d’Etats membres accordant de telles dérogations est passé de 15 en 2007 à 24 en 2010. Dans cette logique du toujours plus, le nombre de matières actives faisant l’objet de dérogations a suivi la même courbe ascendante, 152 matières actives étant actuellement concernées.

Palmarès peu reluisant, la France est présentée comme « « le champion européen de ces moyens détournés d’obtenir l’autorisation d’utilisation de pesticides, passant de 0 dérogations en 2007 à 74 en 2010 ». Elle est notamment suivie de la Grèce (54 en 2010), du Portugal (31), de l’Allemagne (24) et de Chypre (18). S’il arrive que ces dérogations s’appliquent à des pesticides peu toxiques, à l’instar des produits agréés AB, il s’agit dans la plupart des cas de pesticides de synthèse nocifs. Sont ainsi concernés des fumigants (1) dangereux comme le 1,3-Dichloropropene et le Metam-sodium, d’anciens composés organochlorés tel l’endosulfan ou des neurotoxiques comme le Glyphosat.

Pour les associations, le fait que bon nombre d’Etat membres, qui ne connaissaient pas de situation de « danger imprévisible » en 2007 (Chypre, France, Italie, Roumanie), déclarent aujourd’hui de telles listes de « danger imprévisible qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens » est très suspect. Le doute est d’autant plus fort que les motifs de ces dérogations sont souvent peu crédibles. Exemple parlant, la dérogation pour le glyphosate semble peu légitime alors que des alternatives, telles que le désherbage mécanique, sont disponibles.
Renforçant l’hypothèse selon laquelle ces dérogations de 120 jours sont une ruse pour contourner la voie normale d’homologation des pesticides, la procédure suivie est très opaque. De fait, les Etats membres ne publient aucune notification relative à la nature du « danger imprévisible », ni aucune précision quant aux contrôles d’une « utilisation limitée ». L’obligation d’absence d’alternatives prévu par l’article source ne semble guère plus respectée, comme le révèle la disponibilité de très nombreuses alternatives chimiques ou
techniques. Le public ne dispose pas non plus d’informations sur l’évaluation par les Etats membres des risques pour le consommateur, obligation pourtant prévue par la Commission.
Interprétant ce manque de transparence comme un signe propre aux malversations, les associations réclament la tenue de réunions ouvertes lors des négociations préalables à la dérogation, ainsi que la publication des documents présentés lors de celles-ci. Elles recommandent également de vérifier toutes les dérogations accordées en 2010 au regard du respect des réglementations en vigueur.

Cécile Cassier


1- La fumigation est « une opération consistant à introduire un gaz ou une substance donnant naissance à un gaz dans l’atmosphère d’une enceinte ou dans le sol » (DRAAF Auvergne).

jeudi 27 janvier 2011

Débat à Nantes: « Les citoyens face au développement des Nanotechnologies :

Attac 44, la Ligue des Droits de l’Homme 44 et
Les Petits débrouillards Pays de la Loire vous invitent à la soirée débat :

« Les citoyens face au développement des Nanotechnologies :
Quels impacts et quelles conséquences sur la Science, la Santé, l’Environnement
et les Droits humains ? »

MARDI 1 FEVRIER 2011 à 20h30

Mairie annexe de DOULON
37, Boulevard Louis Millet 44300 NANTES

(Accès : Tramway ligne 1 direction la Beaujoire arrêt Mairie de Doulon)


Intervenants:

- Bernard Kervella - Ingénieur Physicien et membre du conseil scientifique d’Attac
- Frédéric Lefevre - Physicien IR au CNRS et, Président des Petits débrouillards des Pays de la Loire
- Jean-Claude Vitran - Membre du Bureau National, Responsable du groupe "Liberté et Nouvelles Technologies" de la LDH




Les Nanotechnologies, technologies de l’infiniment petit (échelle :10-9 m), s’immiscent un peu plus chaque jour dans notre vie quotidienne, et pourtant le citoyen reste mal informé.

A ce jour environ 2000 nanoparticules sont commercialisées et plus de 600 produits de consommations en contiennent.




Soyons curieux, soyons exigeants !




Les applications industrielles de cette nouvelle technologie ne peuvent rester hors de toute information des consommateurs, hors de toute législation du travail, hors de toute concertation des citoyens.

De précédents désastres sanitaires ou écologiques liés à une exploitation sans contrôle de nouvelle technologie, et une utilisation des nanotechnologies déjà en cours à des fins sécuritaires, doivent nous rendre vigilants.

Face au manque d’informations, aux lacunes de la réglementation et à l’absence d’un réel débat publique, nous vous invitons à échanger pour rendre plus transparente cette technologie, en comprendre ses impacts et ses conséquences - positives ou négatives – sur la science, la santé, l’environnement et les droits humains.




Venez nombreux pour débattre sur ce sujet, dont l’ampleur ne fait qu’augmenter chaque jour !

lundi 24 janvier 2011

22.000 personnes mobilisées à Berlin contre les OGM



http://www.radinrue.com/spip.php?article6388

par radinrue.com

Berlin a résonné nature, bio, et écologie, quelques 22.000 personnes ont marchés dans les rues de la capitale allemande en réclamant l’arrêt immédiat des OGM. Les organisations écologique étaient venus du monde entier.

www.radinrue.com le XXII - I - MMXI, 21h45, Berlin, par : Benjy D. Pyrz,

La manifestation anti-OGM organisée à Berlin résonnait ainsi : "Nous en avons assez !"

Des tracteurs de couleur verte, des ballons jaunes et verts, des banderoles aux couleurs des divers mouvements écologistes de la planète, l’ambiance restait bonne enfant dans le cortège immense de 22.000 personnes qui bravant le froid ont quitté la Gare Centrale de Berlin pour se rendre devant la porte de Brandenburg.

Quelques 80 tracteurs ouvraient la marche. Tous les participants réclamaient une alimentation seine, sans OGM bien sur, mais également sans pesticides et engrais chimiques dont les qualités cancérigènes n’échappent plus à personne.

"Ces dernières années, nous sommes témoins d’un abaissement des standards de référence de la qualité alimentaire, c’est relativement dangereux pour les consommateurs. C’est quelque chose que les consommateurs ne souhaitent pas", expliquait dans la foule Reinhild Benning membre de la branche allemande de l’organisation Friends of the Earth.

Une nombreuse délégation polonaise était présente, dont des membres de l’organisation écologiste "Saint François d’Assise", la Pologne qui a connu récemment un violent scandale, s’apercevant que la viande infectée par la dioxine en Allemagne avait été livré par tonnes en Pologne. L’Agent Orange, défoliant produit par Monsanto et répandu sur la jungle vietnamienne par l’Armée américaine, puis la catastrophe de Seveso (Italie) survenue en 1976, sont les deux plus grandes expositions historiques aux dioxines.

mercredi 19 janvier 2011

[cspcl] Campagne Justice pour Radio Ñomndaa (La Parole de l'Eau)‏

Radio Ñomndaa lance une campagne pour le respect total et l'arrêt immédiatdu harcèlement contre le travail de communication, pour la libertéd'expression, d'association et pour l'autonomie du peuple Amuzgo dansl'État du Guerrero au Mexique.

Cette campagne exige l'annulation immédiate des procès en attente contreles compagnons.

La radio, La Parole de l'Eau, (La Palabra del Agua) est un projet decommunication qui fait partie de la construction de l'autonomie de lacommunauté de Xochistlahuaca dans l'État du Guerrero. À travers lapréservation de la langue et la culture amuzga, la Radio Ñomndaa atravaillé avec les peuples indigènes de la région pour faire face auxcaciques et aux gouverneurs locaux.

Depuis 2002, des membres de la radio sont sujets à un acharnementjudiciaire de la part des caciques locaux. Suite à de fausses accusationsde séquestration, Genaro Cruz Apóstol, Silverio Matías Domínguez et DavidValtierra Arango membres de Radio Ñomndaa ont été condamnés à 3 ans et 2mois de prison et à un paiement d'une amende de 1 753 pesos.

Ils sont accusés des délits de privation de liberté pour avoir retenu enotage Narciso García Valtierra, proche de Acaedeth Rocha Ramirez,présidente municipale de Xochistlahuaca en 2004.

Genaro Cruz, Silverio Matías y David Valtierra, faisaient partie à cemoment là des autorités traditionnelles et de leurs assistants. Les deuxderniers sont actuellement membres, respectivement du comité de RadioÑomndaa' La Parole de l'Eau et du Collectif en Lutte Rebeldia Suljaa'. Ilsse sont manifestés publiquement contre les politiques de pillages etcorruption d'Aceadeth Rocha Ramírez, cacique de la région, et actuelledéputée fédérale, également alliée à Manuel Añorve, candidat du partie PRIpour le gouvernement de l'État.

La sentence devait avoir lieu le 12 janvier 2011, cependant la partieaccusatrice ne s'est pas présenté à l'audience. La sentence devraitfinalement avoir lieu dans les jours qui viennent.

Cette sentence prend place dans un contexte de criminalisation des luttessociales. Cela montre davantage la corruption des autorités judiciaireset leur complicité avec le pouvoir des caciques de la région et laviolation des droits collectifs des communautés indigènes.

Suite à cette condamnation, radio Ñomndaa lance un appel à la solidarité.Les compagnons ont également lancée l'idée d'envoyer des messages de solidarité enregistrés sur audio à fin de les diffuser.

Vous pouvez leurs adresser vos messages de soutien à:

lapalabradelagua@gmail.combailetropical09@gmail.com http://lapalabradelagua.org

mercredi 12 janvier 2011

Solutions locales pour un désordre global!!

* Soutenons nos producteurs locaux
* Boycottons les grandes chaines commerciales qui tuent la paysannerie et imposent l'agri bio industrielle
* diffusons des documentaires comme celui de Colinne Serrault
* Exigeons que les criminels soutenus par l'Etat Francais dégagent de notre Terre (Bayer, Monsanto, Coca Cola...) et on crééra de l'emploi pour démonter toutes leurs sales usines "de recherches et d'expérimen..songes!!)

lien vidéos solutions locales :

http://www.youtube.com/watch?v=F7xG3QgJXx4&feature=related

samedi 8 janvier 2011

APPEL à SOLIDARITE




Bonjour,

Ceci est un appel à solidarité.

Si vous voulez soutenir la cause de l'habitat choisi, écologique, citoyen dans un contexte de pénurie de logement, merci de faire un don de quelques euros et de faire circuler l'information autour de vous.


Léa et Tom habitent une yourte depuis 2007 sur un terrain privé avec l'accord du propriétaire et de la mairie ; ils ont été condamnés devant le tribunal correctionnel de Foix par l'Etat à la destruction de leur habitat, à une amende de 600€ et à des pénalités de 10€/jour.

Ils ont fait appel du jugement : le nouveau procès en appel a lieu le 17 février 2011 à Toulouse. Pour une meilleure connaissance de cette problématique, vous pouvez consulter le site de l’association HALEM.

Les frais de procédure (avocat, témoins, frais de déplacement...) sont importants et si vous le pouvez, merci d'envoyer un don en établissant un chèque à l'ordre de l'HALEM (association des habitants de logements éphémères et mobiles) ; préciser au dos du chèque "soutien à Léa et Tom". Et envoyer votre chèque à l'adresse : Christiane Roche 6, rue des Civelles - 44100 Nantes.

MERCI MERCI pour eux mais aussi pour tous ceux qui luttent pour la reconnaissance du droit au logement et pour l'habitat choisi.

S'ils gagnent en appel, le procès peut faire jurisprudence... et permettre une évolution du droit qui protège le domicile et les personnes qui choisissent d’habiter autrement.

La pétition est toujours disponible : http://7653.lapetition.be et http://8898.lapetition.be/




FAITES CIRCULER LARGEMENT CE MESSAGE,

et encore une fois MERCI!

POUR LA LIBERTE DE VIVRE ET DE CHOISIR SON HABITAT.


Nous nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire...

Et tous nos voeux
Le comité de soutien


source :

http://permisdevivre.org/

nouvelles de San Juan Copala ou comment des femmes et des hommes se battent pour leur autonomie au Mexique

Communiqué des femmes et des enfants déplacés de San Juan Copala.
3 janvier 2011.

AU PEUPLE D'OAXACA

Après plus d'un an de siège de notre village de San Juan Copala par desgroupes paramilitaires liés au PRI qui ont commis des dizainesd'assassinats contre des hommes, des femmes, et des enfants, et qui ontbénéficié tout le temps de la complicité de l'assassin Ulises Ruiz Ortiz,le 19 septembre 2010 nous avons dû abandonner notre village pour éviterd'être massacrés.

Mais c'est dès le mois de novembre 2009 que San Juan Copala a commencé àsubir la violence paramilitaire ordonnée par le mauvais gouvernementennemi de l'AUTONOMIE INDIGÈNE, de la justice et de la liberté pour lespeuples. Pour avoir prétendu nous gouverner nous-mêmes en tantqu'indigènes et en tant qu'êtres humains, le prix à payer a été laviolence la plus infâme, et cela avec la complicité et le silence honteuxde tous les gouvernements et de tous les partis politiques jusqu'à cejour.

C'est pourquoi aujourd'hui encore Rufino Juárez Hernández et Antonio CruzGarcía, ceux qui ont menacé la caravane du 27 avril et dont les tueurs ontassassiné Alberta Cariño et Jyri Antero Jaakkola, se promènent en touteimpunité même ici, dans la capitale de l'État.

Non contents de cela, le 5 décembre dernier ils ont imposé un groupe deleurs tueurs comme autorités de notre village de San Juan Copala, dont lamajorité des habitants est déplacée dans d'autres communautés ou, commenous, sur cette grand-place de la ville d'Oaxaca.

Aussi, aujourd'hui, nous EXIGEONS du gouvernement de l'État qu'il mettefin à l'impunité dont jouissent ces assassins du peuple qui, comme UlisesRuiz prétendent s'abriter sous le manteau de l'immunité. Nous EXIGEONSégalement que la seule autorité municipale reconnue du village de San JuanCopala soit l'autorité AUTONOME nommée par la majorité de la populationselon nos us et coutumes, et non les tueurs imposés par les paramilitairesqui se sont emparés de notre village.

Le 2 de ce mois, ces criminels, se moquant ouvertement de notre situationde déplacés, nous ont appelés "auto-exilés" et nous ont invités à revenirà notre communauté, voulant ainsi maquiller leurs horribles crimes.

Enfin, nous vous disons que, par respect pour notre culture oaxaquègne,nous nous sommes retirés le 20 décembre de cette grand-place pour laisserle champ libre aux festivités de Noël, mais aujourd'hui, 3 décembre 2011,nous retournons installer notre campement de déplacés sur la grand-placede la ville d'Oaxaca pour continuer à dénoncer les crimes, la spoliationet les violations qu'a subis notre village.

Nous continuerons notre protestation, car tant qu'il n'y aura pas dechâtiment pour les coupables, il y aura complicité du gouvernement, quelleque soit sa couleur. Il n'y aura pas de paix si auparavant il n'y a pas dejustice. Il n'y aura pas de réconciliation par-dessus l'impunité descrimes commis contre le peuple.

RESPECTUEUSEMENT LES FEMMES ET LES ENFANTS DÉPLACÉS DE SAN JUAN COPALA

Traduit par el Viejo.

vendredi 7 janvier 2011

Câbles Wikileaks Une lumière crue sur la manière dont l’industrie agroalimentaire américaine entend imposer les OGM en Europe

Trois câbles récemment publiés par le Wikileaks éclaire la manière dont l’industrie agroalimentaire américaine, Monsanto en tête, utilise les réseaux diplomatiques des Etats-Unis pour tenter d’imposer les OGM en Europe et ailleurs dans le monde. Entre stratégie à long terme, liste de possibles représailles économiques et pressions diplomatiques, la lecture des documents montre que malgré l’opposition des populations visées, les grandes firmes utilisent le pouvoir au plus haut niveau pour tenter d’imposer leur agenda.

Les trois câbles portent les numéros 07PARIS4723, 09MADRID482 et 09VATICAN119 (liens ci-dessous). Ils ont été envoyés au Département d’Etat par les ambassades de Paris, Madrid et du Vatican en décembre 2007, mai et novembre 2009. La plupart des informations font suite à la décision de la Commission Européenne de revoir l’autorisation de cultiver le Maïs BT MON-810 délivrée à la fin des années 1990, seule plante transgénique autorisée dans l’Union jusqu’à récemment.

Dans le câble datant de 1997, l’ambassade de Paris propose au gouvernement américain de dresser une liste de représailles possibles à l’encontre de la France et plus généralement des pays de l’Union Européenne qui choisirait de ne pas emprunter la voie pro-biotechnologie ; mesures qui devraient « faire comprendre que la voie actuelle à un coût réel pour les intérêts de l’Europe. » Les représailles devraient, de l’avis de l’ambassade, être ciblées « sur les pires coupables » tout en étant large pour montrer « que la responsabilité est collective. »

Le câble de l’ambassade Madrid met le doigt sur le danger que représente pour Monsanto la fronde contre le maïs MON-810 en Espagne (en particulier au sein des Parlements régionaux) avec la crainte que « si l’Espagne tombe, le reste de l’Europe suivra. » L’Espagne n’est pas ciblée pour rien, elle produit en effet aujourd’hui près de 75% du MON-810 en Europe. Le câble termine par une demande de la part d’un ministre espagnol et de Monsanto pour que le gouvernement américain soutienne un plan d’action en faveur des biotechnologies en Espagne et fasse pression sur Bruxelles.

Le dernier câble serait presque anecdotique s’il ne montrait pas la manière pernicieuse dont l’industrie agroalimentaire entend imposer sa manière de voir. L’ambassade américaine au Vatican entend intensifier son lobbying auprès de l’église pour « encourager les dignitaires religieux à reconsidérer leur point de vue critique » en insistant sur le fait que les OGM permettront de diminuer les problèmes de la faim dans le monde.
L'utilisation perverse de cet argument par les lobbies pro-OGM est hautement critiquable puisque le 80% des sous-alimentés sont des personnes qui sont censés produire la nourriture ! Il est reconnu et admis que les causes de la faim sont structurelles : la cause du problème n'est pas le manque de nourriture mais le fait que de vastes segments de la population mondiale n'ont pas accès à la nourriture disponible, en raison entre autres de la pauvreté.
Si nous désirons en finir avec la faim, les gouvernements doivent promouvoir des méthodes agroécologiques et les agricultures locales. L'agriculture industrielle a été inventée par l'industrie (presque une lapalissade) pour permettre l'approvisionnement à bas-coût. Elle génère une dette économique, environnementale et sociale qui rendent possible des profits industriels à court termes, mais à quand la facture et qui la paiera ? La culture industrielle de clones GM et brevetés ne fera qu'accroître le problème.

De l’avis de StopOGM, les câbles de Wikileaks sur les OGM montrent de manière crue les méthodes qu’emploient les grandes industries agroalimentaires, avec l’aide du gouvernement américain, pour imposer des produits biotechnologiques à des populations qui n’en veulent pas. StopOGM dénoncent depuis longtemps ces méthodes partiellement connues et espère que la population continuera à s’opposer aux OGM, malgré les pressions.

Liens :

http://www.wikileaks.ch/cable/2007/12/07PARIS4723.html

http://www.wikileaks.ch/cable/2009/05/09MADRID482.html

http://www.wikileaks.ch/cable/2009/11/09VATICAN119.html




Inf'OGM - UNION EUROPEENNE - Dix années de recherches financées par la Commission européenne. http://www.infogm.org/spip.php?article4661