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dimanche 23 septembre 2007

mardi 18 septembre 2007

mardi 11 septembre 2007

Quelques infos sur ce qui se trame par là-bas...

Voici des liens vers deux articles du monde diplomatique:
  1. Menaces sur les réserves naturelles en Amérique latine http://www.monde-diplomatique.fr/2006/07/VIGNA/13608
  2. Un moyen de sauver les villageshttp://www.monde-diplomatique.fr/2006/07/VIGNA/13609

Chiapas: la guerre invisible...

Tandis qu'Irene Kahn, secrétaire générale d'Amnesty International,
multiplie les mises en garde en direction du gouvernement de Felipe
Calderón [1], les flots de touristes nord-américains et européens
continuent de submerger, entre deux cyclones, le littoral du Yucatán ou du
Pacifique. Mais leurs troupeaux bariolés se pressent également à San
Cristobal, sur les sites mayas et devant les superbes paysages du Chiapas.
Pourtant, et ce n'est pas le moindre des paradoxes de cette frénésie de
"découverte" qui pousse les nouveaux aventuriers de la modernité, une sale
guerre continue de se dérouler dans cet Etat du Sud-Est mexicain, sans
même que ceux-ci en recueillent le moindre écho. A quelques pas de
Palenque ou de Yaxchilán, des cascades d'Agua Azul ou de la lagune de
Miramar, des dizaines de communautés indigènes mayas (chol, tsotsil,
tseltal ou tojolabal) et zoques sont violemment agressées par des bandes
de paramilitaires. Maisons brûlées, champs de maïs, arbres fruitiers ou
plantations de café dévastés, viols et assassinats se répètent semaine
après semaine, perpétrés souvent par d'autres indigènes, encadrées par
l'OPDDIC. Créée par d'anciens membres du groupe terroriste
pro-gouvernemental "Paz y Justicia", cette "Organisation pour la défense
des droits indigènes et paysans" a été réactivée par l'actuel gouverneur
de l'Etat. Equipée et protégée en sous-main par l'armée fédérale et
certains corps de police, l'OPDDIC est devenue en un an le fer de lance de
la "guerre de basse intensité" menée contre la rébellion zapatiste [2].
Une guerre qui s'appuie sur les principes définis en leur temps par les
théoriciens français, puis argentins et nord-américains de la
contre-insurrection, et dont l'essentiel consiste à utiliser des membres
de la population civile pour semer la terreur au sein de celle-ci, et
tenter ainsi d'isoler les plus déterminés des insurgés [3]. Ce qui rend
actuellement l'OPDDIC particulièrement dangereuse, c'est que son action
contre les communautés zapatistes est concertée avec la dernière offensive
gouvernementale contre la petite paysannerie du pays. A travers un
programme baptisé "PROCEDE", le pouvoir fédéral cherche en effet à
liquider un acquis fondamental de la révolution de 1910 : la
reconnaissance du droit à la terre, dans le cadre de la propriété
collective (avec l'instauration des "ejidos"), pour ceux et celles qui la
travaillent. Car même si la réforme agraire pour laquelle des centaines de
milliers de "peones" indigènes et "métis" avaient donné leur vie n'a
jamais été menée jusqu'au bout, le maintien actuel des "ejidos" (la terre
appartient à l'ensemble de la communauté, les parcelles se transmettant de
génération en génération, mais sans pouvoir être vendues ou utilisées à
d'autres fin que l'agriculture) n'est plus tolérable pour un système
économique dans lequel tout est marchandise, y compris la terre, l'eau,
les ressources naturelles et tout ce qui est vivant. Le PROCEDE consiste à
offrir aux paysans des titres de propriété individuelle sur ces terres
naguère collectives. Nantis de ces "papiers", ceux-ci pourront enfin
s'affranchir des règles et des solidarités communautaires, bénéficier
d'une garantie pour emprunter aux banques de quoi s'offrir outils
"performants" et engrais chimiques, voire vendre la terre au plus offrant
si l'attrait de la "vie en ville" se fait trop pressant. L'activité de
millions de petits paysans tourne encore essentiellement autour de
l'autosubsistance, leur consommation est réduite et ils n'alimentent guère
le marché et la grande distribution au niveau national ou international.
Le développement de l'agriculture passe donc par l'éradication de cette
paysannerie, pour laquelle on envisage un meilleur avenir, dans
l'agro-industrie du Nord ou des Etats-Unis, ou encore dans les
"maquiladoras", ces usines textiles ou électroniques de montage dont le
Mexique s'est fait une spécialité, rivalisant même, en termes de
compétitivité et d'absence de droits sociaux, avec la Chine et l'Inde.
Dans quelques décennies, s'il reste des historiens, ceux-ci analyseront
probablement le soulèvement zapatiste de 1994 comme un des derniers et des
plus déterminés et créatifs soubresauts d'une culture et d'un monde qui se
refusent à disparaître. Des sociétés où l'importance des liens de
solidarité entre humains, mais aussi avec la terre qui les nourrit, prime
sur tout le reste. Cette rébellion, commencée par les armes, poursuivie
par la parole et l'action de quelques centaines de milliers d'indigènes
engagés envers et contre tout dans la construction de leur autonomie, a
remporté des succès aussi indéniables qu'impressionnants. Sans aucune aide
ni intervention de l'Etat et de ce qu'ils appellent le "mauvais
gouvernement", avec le seul appui de quelques organisations et groupes de
la société civile mexicaine et internationale, les zapatistes sont en
train de mettre en place un système éducatif, de santé et de justice
remarquables. Profondément inspiré par le principe du "commander en
obéissant", le fonctionnement de leur autogouvernement à tous les
échelons, de la communauté villageoise au "municipe autonome" et à la
région (dont les cinq "caracoles" coordonnent les moyens et les projets)
offre une véritable leçon d'organisation et de démocratie. Les
responsables, désignés dans leur communauté pour une période maximale de
trois ans, et révocables à tout instant, se relaient tous les quinze jours
aux postes de commande des "conseils de bon gouvernement". Nombre de ces
femmes et hommes ne savent ni lire ni écrire, et ce ne sont pas des
critères de compétition qui ont prévalu lors de leur nomination, mais ceux
du dévouement, du respect et de la sagesse dont ils ou elles ont fait
preuve à travers les fonctions précédemment assumées, dans le cadre de la
coutume des "cargos" propres aux communautés indigènes.
Pendant la dernière semaine du mois de juillet, des ressortissant-e-s de
plus de 45 pays de tous les continents ont écouté des centaines de
représentant-e-s des communautés rebelles zapatistes. Dans un espagnol
parfois hésitant, mais toujours expressif et digne, ces derniers ont pu
exposer leurs efforts, leurs succès et leurs difficultés, mais aussi leur
vision du monde et de son avenir [4].
Les succès du mouvement zapatiste inquiètent en haut lieu. Les 12, 13 et
14 octobre prochain, l'EZLN organise une nouvelle rencontre, cette fois
avec les peuples indigènes des Amériques. Elle se tiendra dans le nord du
pays, en territoire yaqui, et fera probablement appel à la mémoire, dans
ces terres où la résistance a perduré jusqu'à l'orée du XXe siècle.
1810 : début de la guerre d'indépendance au Mexique et du soulèvement
général contre le colonialisme espagnol.
1910 : début de la révolution mexicaine.
2010 ? Si notre rationalisme nous interdit toute spéculation autour d'un
calendrier, les Amérindiens, qui possédaient le leur 1 500 ans avant les
Occidentaux, pourraient bien s'en saisir pour déterrer à nouveau la hache
de guerre.
Il s'agit donc pour le gouvernement fédéral, et pour celui de l'Etat du
Chiapas, de passer à la vitesse supérieure, de déployer tous azimuts
l'offensive contre ce mouvement qui fait tache d'huile. Les attaques
contre les communautés se multiplient. Depuis le 12 août, un paysan
zapatiste et son fils se débattent entre la vie et la mort, à l'hôpital de
Tuxtla Gutierrez. L'OPDDIC se voit secondée dans certaines régions par des
membres de coopératives de café, bénéficiant même des labels "bio" et
"équitable", comme les "Cafés de la Selva". Ceux-ci entrent dans le
conflit, afin de bénéficier à leur tour du PROCEDE, et tentent de chasser
les zapatistes des terres récupérées depuis 1994. D'autres communautés,
dont les responsables rêvent de ramasser quelques miettes du développement
"éco-touristique" dans la région, se laissent également attirer par les
sirènes de la propriété privée des terres, et passent à l'offensive. C'est
le cas au cœur même de la forêt Lacandone. La confrontation ne fait que
commencer. Ils faudra y être attentifs, d'autant que la presse et les
médias au niveau international demeurent silencieux. Cette guerre, au
paradis du commerce équitable et du tourisme écologique, doit demeurer
invisible.
Pourtant, il se trouvera toujours des voix pour témoigner [5], et rappeler
au monde l'importance de ce qui se joue au Chiapas.
14 août 2007 - Jean-Pierre Petit-Gras
[1] Irene Kahn a vigoureusement dénoncé la pratique systématique de la
torture et les agressions sexuelles commises par les policiers contre les
opposant-e-s, qu'il s'agisse de San Salvador Atenco, d'Oaxaca ou encore
contre les mineurs de Sicartsa ou les paysans qui refusent la construction
du barrage de la Parota, dans le Guerrero. Elle a également souligné
l'incroyable laxisme des autorités devant les centaines d'assassinats
perpétrés sur des femmes à Ciudad Juárez, Chihuahua.
[2] Depuis 1994 les insurgés zapatistes ont occupé plusieurs centaines de
milliers d'hectares, dont leurs ancêtres ont été spoliés par les
colonisateurs et leurs descendants.
[3] Voir à ce sujet le très bon film de Marie-Monique Robin "Les Escadrons
de la mort".
[4] Les zapatistes ont en effet organisé dans trois des "caracoles" les
"deuxièmes rencontres avec les peuples du monde". Les documents rendant
compte de cet événement sont en voie de publication sur le site de l'EZLN
et des collectifs sympathisants dans différents pays.
[5] Le site de l'EZLN présente des traductions. Sur la paramilitarisation,
on peut consulter en espagnol le site du CAPISE, ou celui du "Col.lectiu
de Solidaritat amb la Rebel.lio Zapatista" de Barcelone. En français,
celui du CSPCL.

lundi 10 septembre 2007

Le miracle ne se produira pas...

Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle au Guatemala sont en train de tomber, tout comme l'espoir de voir Rigoberta Menchu élue. En effet, elle ne fait pas partie du duo qui se disputera le deuxième tour.
Elle termine en sixième position avec 3% des votes. Ces élections resteront dans les annales comme les plus violentes depuis des dizaines d'années avec une quarantaine d'assassinats perpétrés depuis le mois de mai.

Fête de la vache nantaise et des races locales

vaches "maraîchines". Traditionnellement originaires des marais Atlantique



Ce week end s'est déroulée cette manifestation au Dresny, à côté de plessé (44). Outre l'exposition de volailles, porcs, ovins, bovins menacés de disparition, de nombreuses assos étaient présentes. Parmis elles: Kokopelli, la LPO Loire Atlantique, le réseau semences paysannes, Greenpeace... La journée du dimanche se terminait en beauté avec le concours de cri de cochon...

Le jardin des verts de terre en vivo!!!

balladez vous dans la campagne brivetaine et découvrez le jardin...

jeudi 6 septembre 2007

un de plus...

trajectoire de l'ouragan Felix en Amérique centrale.
http://www.prensalibre.com/pl/especial/felix/

lundi 3 septembre 2007

Signez pour la vie!

Nous vous encourageons fortement à signer cette pétition organisée par l'association Kokopelli, visant à demander un moratoire sur la culture des OGM.

http://www.univers-nature.com/signez/?code=cat