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vendredi 30 janvier 2009

Gardons la rage!

http://www.keny-arkana.com/indexflash.html

extrait des paroles de "Cinquieme soleil" , Keny Arkana, une rapeuse pas comme les autres...

Le Grand Jour se prépare, ne vois-tu pas les signes ? ~ La mort n'existe pas, c'est juste la fin des cycles ~ Cette fin se dessine, l'humain se décime ~ L'espoir indigo, les playades nous designent~Lève ta tête et comprend, ressents la force en ton être ~ Dépasse Babylone, élucide le mystère ~ Rien ne se tire au sort, que le Ciel te bénisse ~ Enfant du quinto sol , comprend entre les lignes.

jeudi 22 janvier 2009

Semences paysannes : suite de l action amendement Senat

Chacun individuellement peut interpeller son sénateur, les pressions de terrain sont précieuses et on en sait beaucoup très chatouilleux sur ces sujets. Ceux du parti au pouvoir sont les plus utiles évidemment à sensibiliser.

Ils ont reçu un mail des Amis de la Terre aujourd'hui relayant le travail du Réseau Semences Paysannes, ci-dessous.
vous trouverez les adresses de vos sénateurs sur le site du sénat

Merci si vous avez des retours de le faire savoir
A vos plumes, merci
Hélène


A l'attention des sénatrices / sénateurs

Madame, Monsieur,

Alors que la loi dite "Grenelle I" votée par l'Assemblée Nationale ouvrait la porte à une reconnaissance large de l'ensemble des semences de populations contribuant à la conservation de la biodiversité dans les champs et les jardins, le souci de clarification du texte qui a motivé la Commission des affaires économiques du Sénat limite de fait cette ouverture à la diffusion très restreinte de quelques variétés anciennes déjà autorisée par un arrêté du 16 décembre dernier sur les variétés de conservation.

Par ailleurs, alors même que des intrants agricoles sont aujourd'hui susceptibles de contenir des nanoparticules, le texte proposé ne permet pas d'en informer leurs utilisateurs qui voient pourtant leur responsabilité engagée. Afin de retrouver la volonté initiale des députés et de permettre une information loyale des consommateurs, les Amis de la Terre vous proposent les amendements suivants, préparés par le Réseau Semences Paysannes (contact : Guy Kastler, 06 03 94 57 21 /
guy.kastler@wanadoo.fr).

Nous vous remercions par avance de l'attention que vous porterez à ces propositions d'amendements.
Bien cordialement,

Sebastien Godinot
Coordinateur des campagnes / Campaigns coordinator
finance@amisdelaterre.org
06 68 98 83 41

Propositions d'amendements du rapport de la Commission des affaires économiques du Sénat sur le projet de loi relatif à la mise en ouvre du Grenelle de l'environnement, présenté le 14 janvier par Mr Bruno SIDO

Ce qui est barré est ce qui a été voté par l'Assemblée Nationale et supprimé par la Commission sénatoriale Les propositions d'amendements du RSP sont en italique et en caractères gras
Les commentaires du RSP sont en italique

Article 28 , fin du huitième alinéa, politique des semences 1° amendement : La politique (supprimer :génétique) des semences et (supprimer : races domestiques) et de conservation des ressources phytogénétiques aura pour objectifs : de généraliser, au plus tard en 2009,

motif : la politique des semences ne se limite pas à leur aspect génétique, le terme « ressources phyogénétiques » est plus approprié que le terme « races domestiques ».

2° amendement : - de rénover d'ici fin 2009 le dispositif d'évaluation des variétés, le dispositif d'évaluation (supprimer : agronomique et technologique) des variétés

motif : le dispositif d'évaluation des variétés ne se limite pas à leurs caractères agronomiques et technologiques, mais concerne aussi l'homogénéité et la stabilité de leurs caractères morphologiques qui éliminent toutes les variétés populations. Or c'est bien l'homogénéité et la stabilité excessives des variétés aujourd'hui inscrites au catalogue qui imposent une utilisation importantes des intrants de synthèse pour homogénéiser et stabiliser la diversité des terroirs et des climats dans lesquels elles sont cultivées. La diversité et la variabilité intra-variétales des variétés populations leur offre au contraire la souplesse nécessaire à leur adaptation à cette diversité avec de faibles niveaux d'intrants. L'objectif poursuivi de permettre « une réduction progressive des intrants de synthèse » nécessite donc une rénovation de l'ensemble du dispositif d'évaluation et non des seuls caractères agronomiques et technologiques.

3° amendement : et d'en étendre les critères aux nouveaux enjeux du développement durable d'en étendre les critères aux nouveaux enjeux du développement durable, notamment la réduction progressive des intrants de synthèse, sans provoquer une augmentation du coût de leur inscription au catalogue ni un resserrement des critères d'évaluation qui engendrerait une érosion supplémentaire de la biodiversité cultivée.

motif : le coût et les critères techniques des évaluations actuelles éliminent aujourd'hui les variétés à faible diffusion, les variétés locales et les variétés populations. Il convient de se donner les moyens de ne pas accentuer, au nom de l'environnement, cette érosion de la diversité cultivée.

amendement : La France s'emploiera à faire prendre en compte ces nouveaux critères au niveau européen ; - de définir d'ici 2010 un protocole permettant d'évaluer les variétés en conditions d'agriculture biologique ; et d'adapter le catalogue des semences aux variétés anciennes, y compris les variétés de population, contribuant à la conservation de la biodiversité dans les champs et les jardins, et aux semences de populations, et de faciliter leur utilisation par les professionnels agricoles. - et d'adapter d'ici fin 2009, par un dispositif d'inscription spécifique, le catalogue (supprimer : des semences) officiel des espèces et variétés de plantes cultivées

motif : terme approprié

5° amendement : aux variétés locales, (supprimer : anciennes, y compris les variétés population et) aux variétés menacées d'érosion génétique et aux variétés populations, y compris les variétés populations récentes particulièrement adaptées à de faibles utilisations d'intrants et contribuant à la conservation de la biodiversité dans les champs et les jardins.

motif : Un arrêté du 16 décembre 2008 sur les variétés de conservation permet l'inscription et une diffusion très restreinte de quelques variétés anciennes. En voulant clarifier le texte, la commission des affaires économiques semble réduire l'adaptation du catalogue à ce seul texte , supprimant par là même son extension votée par les députés à l'ensemble des semences de populations, y compris les plus récentes. Par ailleurs, l'objectif du plan mondial pour la biodiversité issu de la Convention sur la Diversité Biologique ratifiée par la France et l'Europe, ainsi que des directives 98/95/CE et 2008/62/CE qui proposent son application dans les législations des états membres, est de favoriser la conservation de la biodiversité cultivée "in situ", c-à-d dans les champs et les jardins, complément indispensable de la conservation de la biodiversité "ex situ", c-à-d dans les banques de gènes. La biodiversité ne se réduit pas à quelques variétés anciennes momifiées, mais se renouvelle constamment dans les champs chaque fois que les paysans ressèment une partie de leur récolte pour l'adapter aux évolutions de l'environnement climatique, technique, économique ou culturel. Sa conservation doit donc favoriser ce renouvellement constant et éviter de se limiter à l'inscription de quelques variétés en voie de disparition. Ces variétés renouvelées qui participent à la gestion dynamique de la biodiversité cultivées sont souvent des populations.

article 37

6° amendements : la fabrication, l'importation ou la mise sur le marché de substances à l'état de nanoparticules ou d'organismes contenant des nanoparticules ou issues de nanotechnologies fasse l'objet d'une déclaration obligatoire, relative notamment aux quantités et aux usages, à l'autorité administrative ainsi que d'une information du public et des consommateurs"

motif : de nombreux intrants agricoles (pesticides, engrais, semences...) sont susceptibles de contenir des nanoparticules. L'application de la loi sur la responsabilité environnementale exige l'information du public et des consommateurs, et pas uniquement de l'autorité administrative.

mercredi 14 janvier 2009

equateur: la culture des PGM interdite par la constitution Anne Furet , decembre 2008

Après la Bolivie, c’est l’Equateur qui a décidé d’introduire l’interdiction de la culture des PGM dans sa Constitution. Fin septembre, la Constitution a été adoptée à une large majorité. Dans une section consacrée à la biodiversité, l’article 401 prévoit que « l’Equateur se déclare libre de cultures et de semences transgéniques. Exceptionnellement et seulement en cas d’intérêt national dûment fondé par la Présidence de la République et approuvée par l’Assemblée nationale, il sera possible d’introduire des semences et cultures génétiquement modifiées ». Il est précisé que « l’Etat réglementera par des normes de sécurité strictes l’usage et le développement de la biotechnologie moderne et de ses produits, ainsi que [...] sa commercialisation. L’application de biotechnologies risquées ou expérimentales est interdite ». La culture est donc interdite, à de rares exceptions près, mais les importations seront permises. La constitution consacre par ailleurs quelques articles à la protection de la biodiversité agricole et du patrimoine génétique du pays, et interdit sur le territoire la reconnaissance de droits de propriété intellectuelle sur les produits dérivés ou obtenus à partir de la connaissance collective associée à la biodiversité nationale.

>Bulletin >Inf’OGM ACTU n°15, décembre 2008

AUSTRALIE - Ca bouge dans tous les sens !par Eric MEUNIER, décembre 2008

Les transgéniculteurs découvrent leurs obligationsLa culture de PGM en Australie réserve des surprises - qui ne devraient pas en être - pour les agriculteurs australiens ayant signé un contrat avec une entreprise de biotechnologie pour pouvoir cultiver du canola [1] GM : leurs obligations [2]. Ainsi, selon le journal Canberra Times, toutes les obligations auxquelles sont soumis les signataires du contrat sont transmissibles, c’est à dire qu’en cas de vente des terres où les cultures ont eu lieu, le nouveau propriétaire est soumis aux mêmes obligations contractuelles. Une situation aujourd’hui ressentie comme une forte restriction à la possibilité de vendre ses terres. Par ailleurs, le contrat signé avec Monsanto stipule que l’entreprise se réserve le droit d’engager toutes actions judiciaires contre les agriculteurs ayant du canola GM sur leurs terres sans contrat, y compris dans le cas de contamination (comme pour le cas de Percy Schmeiser au Canada). Enfin, en signant le contrat, l’agriculteur autorise Monsanto à venir inspecter, prélever des échantillons et analyser tout ce qui se trouve sur les terres de l’agriculteur, y compris dans ses lieux de stockage. Pour Duncan Currie, juriste, une des mesures réellement lourde financièrement pour les agriculteurs est « le remboursement des frais d’avocat de l’entreprise engagés pour faire respecter les droits de cette dernière et lors des enquêtes effectuées ».

Une carte des cultures de canola GM

Sur la base d’informations récoltées dans la presse, l’association Gene Ethics a publié une carte des cultures de canola GM tolérant le Roundup et des entrepôts de canola GM dans l’état de Nouvelle Galles du Sud [3]. Cette carte a pour objectif de « protéger les producteurs de semences non GM, les apiculteurs et les cultivateurs des contaminations » explique Bob Phelps, Directeur de Gene Ethics [4]. Si seulement un agriculteur sur mille cultive du canola GM cette année, « il pose un risque inacceptable de contamination pour les autres agriculteurs, les industries rurales, les gouvernements locaux et les commerçants » toujours selon Bob Phelps, qui ajoute que « Monsanto a délibérément augmenté les surfaces de cultures transgéniques et le nombre de transgéniculteurs pour obliger les autres à acheter ses semences brevetées l’année prochaine ». Pour lui, « la contamination par le canola GM est inévitable au cours des cultures du fait du vent, au cours des récoltes et du transport de ces dernières ». Actuellement, ni le gouvernement fédéral australien, ni les gouvernements locaux ne publient d’informations officielles sur les localisations des cultures transgéniques.

Des zones tampons trop petites

Dans l’état d’Australie de l’Ouest, la taille des zones tampons conseillées par les entreprises est de cinq mètres autour des cultures de canola GM. Pour Julie Newman, porte-parole du Network of Concerned Farmers, les agriculteurs de cet état ne pourraient garantir que leurs productions soient 100% non GM si les autorités autorisent les entreprises souhaitant effectuer des essais en champs de canola GM en 2009 à établir elles-mêmes leurs règles de culture [5]. Pour elle, ces cinq mètres peuvent être très facilement dépassés par le vent, les ruissellements d’eau, les animaux ou encore les machines agricoles transportant les semences. Face à ce risque à venir, une manifestation d’agriculteurs a été organisée pour sensibiliser le nouveau gouvernement australien sur la situation de conflit potentiel entre agriculteurs et transgéniculteurs.

Une région refuse des moratoires locaux

Face aux risques posés par les cultures transgéniques, certains comtés de la région de Victoria avaient fait le choix de se déclarer « zones sans OGM ». Ainsi en allait-il des comtés de Greater Bendigo, Yarra Ranges, South Gippsland, Moreland, East Gippsland et Bass Coast qui voulaient anticiper la probable levée du moratoire d’état l’année prochaine (cf. Inf’OGM Actu n°8, avril 2008, AUSTRALIE - Les moratoires des Etats fédérés remis en question). Mais le gouvernement de cet Etat ne reconnaît pas la légalité de ces moratoires locaux. Selon un porte-parole du gouvernement, la liberté de choix des agriculteurs est prépondérante. Pour ces comtés, comme l’explique Samantha Dunn, conseillère au comté de Yarra Ranges, il s’agissait « de répondre aux demandes de la société. Nous avons un large secteur agricole et nous considérons les pratiques agricoles bio comme une image commerciale de notre comté » [6]. Cette notion d’image commerciale avait d’ailleurs déjà été soulignée dans un rapport qui concluait à des pertes du secteur du tourisme dans le cas de commercialisation de pommes de terre transgéniques (cf. Inf’OGM Actu n°13, octobre 2008n NOUVELLE-ZELANDE – Plus de 90 millions d’euros de pertes potentielles à cause d’une PGM).