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samedi 29 mars 2008

souvenir du 31/01/08, sur le zocalo, Mexico DF...

En ce jour de mobilisation contre le projet de loi OGM, je me permet de vous montrer quelques photos de nos frères mexicains qui luttent, eux aussi, pour la vie!C'était le 31 janvier dernier, sur le zocalo de la ciudad de Mexico, "Marcha Nacional Campesina" contre le traité de libre commerce entre les USa, le Canada et le Mexique.

"Hasta la victoria siempre"





mardi 25 mars 2008

C'est beau la vie

Quelle bonne surprise de voir que les noix ont déjà germées et même une dizaine de pommiers...bon ils sont pas près de donner des fruits, mais il y aura de quoi planter un bon verger!
Les graines sont restées (à "stratifier") tout l'hiver, face au nord, dans du sable humide.
Et maintenant il ne reste plus qu'à leur trouver un espace pépinière, avant de les replanter sur leur lieu définitif à la prochaine sainte Catherine!





dimanche 23 mars 2008

MOBILISONS NOUS et allons voir nos maires!

quelques infos de ce qui nous menace et de ce que nous pouvons faire, tous, toutes:

- le projet de loi sur les OGM, dont l'examen a commencé au Sénat en février, sera présenté en première lecture à l'Assemblée Nationale les 2, 3, et 4 avril. L'objet principal de ce texte est d'encadrer les cultures commerciales d'OGM en pleins champs. Or, si cette loi ne prend pas en compte les particularités de l'apiculture, l'abeille pourrait tout simplement disparaitre, et ce pour plusieurs raisons.
Tout d'abbord, les seules plantes OGM concernées sont des OGM-pesticides qui , soit s'impregnent d'herbicides, soit sécrètent des insecticides. Or aucune étude sérieuse n'a été réalisée jusqu'à présent sur l'effet que ces plantes peuvent avoir sur les colonies d'abeilles. Lorsqu'on sait que les pays où l'effondrement des colonies est observé sont justement ceux où les cultures d'OGM sont généralisées, il y a tout lieu de s'interroger.
Ensuite, la coexistence "étanche" entre cultures OGM et cultures non OGM est impossible. En particulier, l'abeille transporte les grains de pollen de fleurs en fleurs et de champs en champs dans un rayon de plusieurs km autour de sa ruche. Donc, si des cultures d'OGM en plein champs étaient implantées sur notre commune, nos abeilles seraient accusées d'être les responsables de la contamination des autres cultures, ce qui nous plongerait, nous apiculteurs, dans une situation inextricable.
Face à cette situation, nous devons avertir nos maires, et leur demander de faire pression au député et au sénateur, qui devront bientot se prononcer sur le contenu de cette loi.
Pour ceux que ca intéresse, j'ai une lettre type, à remettre aux maires, n'hésitez pas à la demander, je ferais des photocopies.

- une manifestation anti OGM aura lieu dans plusieurs villes de France samedi 29 mars, a 14 heures. Pour l'Ouest, elle aura lieu a Rennes place de la gare, et des bus partent de nantes et savenay (44) pour la somme de 5 euros: ca vaut le coup d'aller faire entendre nos voix, même si on se décourage en voyant la lenteur des politiques pour ces décisions capitales.

- un film très intéressant concernant les maïs OGM et l'abeille: "Le pollen de la discorde" on doit pouvoir le trouver sur le net.

jeudi 20 mars 2008

Disparition des abeilles: l'humanité en danger


Des ruches qui restent désertes, comme si elles étaient hantées, ou infectées par un mal mystérieux...Nos abeilles meurent et on ne sait pas pourquoi...?


C'est un secret de polichinelle pour tous les apiculteurs de la planèete: les abeilles sont en train de disparaitre de la surface de la Terre. Du jour au lendemain des ruches entières ont été retrouvées désertes. Aucune trace de cadavre ni de prédateur, aucune explication. Mais les chiffres sont là: 60 % des abeilles ont disparu aux Etats Unis, 40 % au Canada, et jusqu'à 80 % des ruches en Allemagne. Meme chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre et jusqu'à Taïwan. En France, entre 300 000 et 500 000 abeilles disparaissent chaque année depuis 1995. L'épidemie a redoublé de violence l'automne dernier, semble-t-il. Depuis, ce mal inconnu qui vient de Floride se répand à grande vitesse dans le monde entier. Et alors? direz vous. N'y a-t-il pas des drames plus graves dans le monde? Eh bien, peut être que non. Un spécialiste explique pourquoi.


Pourquoi les abeilles sont-elles utiles à l'humanité?


Elles ne sont pas seulement utiles, elles sont vitales. Tout simplement parce que ce sont elles qui permettent la reptroduction des plantes par leur pollen: 80 % des espèces végétales en dépendent. Sans abeilles- c'est a dire sans pollinisation- nous perdrons les trois quarts des plantes qui forment notre alimentation, en particulier les fruits et les légumes. Et nous perdrons aussi les animaux qui, eux aussi, se nourrissent de plantes comme la luzerne et le soja.


Mais aujourd'hui, la plupart des cultures sont industrielles. Avons nous toujours autant besoin des abeilles?


L'industrialisation n'y change rien. Pour se reproduire, les plantes auront toujours besoin d'être fécondées. Et le pollen sert à cela. Pourquoi croyez vous que les agriculteurs introduisent de grandes colonies d'abeilles à coté de leurs cultures?


A-t-on pu au moins trouver la cause de leur disparition?


Pour l'instant,non. Bien sûr, chacun avance différentes hypothèses: certains disent qu'il s'agit des pesticides - ce qui a valu d'ailleurs l'interdiction du pesticide Gaucho en France par exemple- d'autres des OGM, d'autres des insecticides qui affaibliraient les défenses immunitaires des abeilles, ou bien encore des champignons parasites. L'hypothèse des ondes de téléphones portables et de Wi-Fi a même été avancée. Nous avons cru aussi un certain temps que les abeilles étaient attaquées par des parasites appelés mites vampires (varroa destructor). Mais aucune de ces hypothèses ne suffit à expliquer l'ampleur de l'épidémie.


Est-on même sur qu'il s'agit d'une maladie, d'un virus?


Non. Au début, lorsque nous avons constaté les disparitions soudaines - c'était à l'automne 2004-2005 - nous avons cru à une maladie classique. Nous l'avons appelée "fonte de l'automne" puis "dépérissement automnal". Mais le même phénomène s'est produit au printemps. nous l'avons alors appelé "maladie de mai" puis "syndrome du printemps" etc. En fait, la disparition ne semble pas liée aux saisons ni à aucun agent pathogène. C'est la raison pour laquelle nous l'appelons aujourd'hui simplement "syndrome d'effondrement". Les abeilles disparaissent des ruches, sans laisser de traces. On ne trouve aucun cadavre alentour ni aucun prédateur. Les Anglais parlent du syndrome "Marie Céleste", du nom de ce navire retrouvé au milieu de l'atlantique en 1872, et dont l'équipage avait totalement disparu et n'a jamais été retrouvé.


Que deviennent les ruches?


En temps normal, les ruches abandonnées par les abeilles sont aussitôt occupées par d'autres insectes. Mais ce n'est plus le cas: les ruches restent désertes, comme si elles étaient hantées, ou infectées par un mal mystérieux...


Les gouvernements prennent-ils des mesures d'urgence?


Les américainssont venus au secours de l'Europe en faisant parvenir par containers d'énormes quantités d'abeilles. Mais ce n'est pas une solution à long terme, car elles mourront comme les autres. Pour tenter de comprendre la maladie, le Groupe européen de Beeloss a été créé en 2006. Il réunit 68 scientifiques provenant de 22 pays, dont 19 Européens. Mais il faut agir vite. Je m'étonne que le gouvernement francais soit resté inactif pendant si longtemps jusqu'à nier l'existence même du problème.


Pour l'instant, il n'y a donc aucune solution à l'horizon?


Aucune. Il faut seulement espérer que les chercheurs trouvent très vite la cause de ces disparitions et découvrent un remède. Sinon, l'humanité est vouée à sa perte. Les recherches les plus récentes ont permis d'isoler le virus dit " de la paralysie aiguë", le IAPV. Un énorme travail qui a mobilisé pas moins de dix laboratoires.


Ce virus serait à l'origine de la disparition des abeilles?


Disons que l'on a retrouvé trace du virus dans tous les échantillons d'abeilles malades sauf un. Les abeilles australiennes semblent avoir été les premières à être contaminées. Elles ont ensuite diffusé le virus dans le monde entier.


A partir de la découverte de ce virus, va-t-on pouvoir imaginer un remède?


Il est trop tôt pour l'affirmer. D'autant que ce virus ne serait que l'une des causes, parmi d'autres, de la maladie des abeilles. Mais tous les chercheurs travaillent d'arrache-pied car, encore une fois, l'enjeu est vital pour l'humanité.


C'est difficile à croire. Vous n'exagérez pas un petit peu le problème?


J'ai bien peur que non. Sans fleurs, sans fruits, sans légumes, comment survit-on et nourrit-on le bétail?


Si le danger est réel et aussi pressant que vous le dites, comment expliquer que l'on n'en parle pas davantage? Tous les médias devraient alerter l'opinion...


Il s'agit d'un aveuglement collectif, comme l'histoire de l'humanité en compte tant. Les journalistes multiplient les articles sur le réchauffement climatique qui, s'il existe, constitue un risque à long terme. Sans avoir conscience du risque réel, et à très court terme, que nous fait courir la disparition des abeilles.


Article tiré du bulletin d'informations de l'UNAPLA (Union des Apiculteurs de Loire Atlantique)

et l'article est lui même tiré de la revue L.N.D (03/10/2007)

jeudi 13 mars 2008

Pesticides au Mexique...

"Huicholes et pesticides", documentaire tourné au Mexique et montrant la dure réalité de ce peuple indigène qui s'empoisonne en travaillant dans les cultures de tabac...


http://fr.youtube.com/watch?v=l2vLyU7tkAI
http://fr.youtube.com/watch?v=Yh0qFE3kmmU
http://fr.youtube.com/watch?v=bPOqNtsmDDY

dimanche 9 mars 2008

La croissance des surfaces cultivées en OGM ne ralentit pas!!!

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) continuent de gagner du terrain sur les cultures conventionnelles. Douze ans après le début de leur commercialisation, les OGM ont été cultivés sur 114,3 millions d’hectares en 2007, soit une hausse de 12 % (12,3 millions d’hectares) par rapport à l’année précédente. Cette nouvelle croissance de la surface agricole en OGM s’est faite en bonne partie grâce aux 2 millions d’agriculteurs qui ont cultivé pour la première fois des plantes transgéniques, portant le nombre d’utilisateurs à 12 millions à travers le monde.

Même s’ils demeurent encore minoritaires en surface, les pays en développement (avec plus de 10 millions d’agriculteurs utilisant des OGM) présentent dorénavant une croissance trois fois plus élevée que celle des pays industrialisés, 21 % contre 6 %. Proportionnellement, c’est l’Inde qui a connu la plus forte augmentation, pour la troisième année consécutive, avec 63 % pour un total de 6,2 millions d’hectares couverts de coton transgénique. La croissance absolue la plus importante est à mettre au compte du Brésil, avec 3,5 millions d’hectares supplémentaires sur un total de 15 millions d’hectares de soja et coton transgéniques.



Au global, en 2007, le classement des pays utilisateurs d’OGM ne bouge quasiment pas. Les Etats-Unis, l’Argentine, le Brésil, le Canada, l’Inde, la Chine, le Paraguay et l’Afrique du Sud restent les principaux pays à recourir aux cultures OGM, avec une surface cumulée de 113,2 millions d’hectares (57,7 millions d’hectares pour les seuls USA). Comme précédemment, la croissance est le fait des pays déjà utilisateurs, plutôt que de la conquête de nouveaux marchés par les multinationales de la semence transgénique. Ainsi, sur un total de 23 Etats ayant semé des OGM en 2007, seuls 2 sont nouveaux : le Chili et la Pologne, avec moins de 100 000 d’hectares cultivés.

Néanmoins, l’observation attentive des plantes commercialisées montre une évolution de la demande. En effet, si jusqu’à présent la croissance des OGM était portée principalement par la culture du soja, du maïs, du coton et du colza à des fins alimentaires (essentiellement pour les animaux) et vestimentaires, l’année 2007 marque l’arrivée de plantes produites à des fins de carburant. Environ 9 %, soit 11,2 millions d’hectares, ont ainsi été mis en culture pour produire de l’éthanol (7 millions d’hectares de maïs) et du biodiesel (4,2 millions d’hectares de soja), permettant accessoirement d’afficher une croissance à 2 chiffres.

Ce nouveau débouché n’en est vraisemblablement qu’à ses débuts. Les USA comme l’Union Européenne affichent clairement leur volonté de s’affranchir en partie du pétrole en incorporant une part de plus en plus importante d’agrocarburants. Par ailleurs, pour la production d’éthanol, le Brésil pourrait utiliser une canne à sucre transgénique pour continuer à développer sa production dans les années à venir. A ce titre, la percée des biocarburants ainsi que l’arrivée des plantes génétiquement modifiées pour résister à la sécheresse (l’Australie teste actuellement des variétés de blé résistant à la sécheresse) devraient vraisemblablement permettre aux multinationales d’atteindre les 200 000 hectares d’OGM, d’ici 2015.

Pascal FarcyIllutration © ISAAA - International Service for the Acquisition of Agribiotech Applications

vendredi 7 mars 2008

"L'Argentine, le soja de la faim"

documentaire Arte diffusé le 27/10/2005 sur la culture de soja transgénique

http://video.google.com/videoplay?docid=4439568227219394183

Répression des paysannes du Rio Grande do Sul (Brasil)

Solidarité avec les femmes qui défendent la vie et la biodiversité

" Nous exprimons notre solidarité envers les femmes du Rio Grande do Sul, au Brésil qui ont mené une action contre les déserts verts.

Le 4 mars, environ 900 femmes de la Via Campesina Rio Grande do Sil, ont occupé les 2100 hectares de l'hacienda « Fazenda Tarumã » à Rosario do Sul. Les femmes ont coupé les eucalyptus et planté des variétés autochtones d'arbres sur des terres acquises de manière illégale par le géant de l'industrie papetière : l'entreprise fino- suédoise Stora Enso. La police a violemment chargé le rassemblement pacifique des femmes et en a blessé gravement au moins une 50aine.

Cette action faisait partie d'un programme d'activités organisé à l'occasion du 8 mars, journée internationale des Femmes. Les paysannes sont en effet les plus affectées par le modèle agro-exportateur actuel, qui pille les ressources naturelles et dont le fondement est l'exclusion des familles paysannes par les multinationales.

Partout dans le monde, les plantations d'eucalyptus et d'autres monocultures (véritables déserts verts) détruisent l'environnement et empêchent les paysans et les paysannes de gagner leur vie et de produire des aliments.

Nous condamnons fermement toute forme de violence contre les paysans, hommes et femmes, qui défendent leur droit à vivre et à nourrir leurs communautés d'une façon durable tant d'un point de vue social qu'environnemental.

Les membres de La Via Campesina au travers le monde défendent un modèle d'agriculture paysanne familiale basé sur des modes de productions durables, l'utilisation des ressources locales et qui soit en harmonie avec les traditions et la culture locales.

Défendons l'égalité entre les femmes et les hommes!

Défendons la souveraineté alimentaire! "

Henry Saragih,
Coordinateur Général de La Via Campesina International
Djakarta, 07 Mars 2007