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dimanche 19 avril 2009

Monsanto accélère dans sa conquête du Mexique...


Le leader mondial des biotechnologies végétales investit au Mexique. Greenpeace s'y oppose.

Attablé à la terrasse d'un luxueux hôtel de Mexico, Andres Felix rayonne. Maintenant qu'un décret autorise la culture du maïs génétiquement modifié en terre aztèque, le directeur général pour l'Amérique latine de Monsanto, le géant américain des biotechnologies végétales, annonce un investissement au Mexique de 200 millions de dollars sur trois ans. Cette décision déclenche la colère des associations de défense de l'environnement face aux risques de contamination de la biodiversité mexicaine.
Monsanto produit déjà au Mexique du soja et du coton transgéniques mais un moratoire bloquait depuis 1999 les essais en plein champ de maïs génétiquement modifiés. Le 6 mars dernier, un décret gouvernemental a fait sauter ce verrou. Depuis, Monsanto a déposé pas moins de quinze demandes officielles pour lancer la phase expérimentale prévue par la « loi de biosécurité », votée en 2005. Après les tests sur des petites surfaces, l'étape pilote prévoit la production à grande échelle, avant la commercialisation des nouvelles semences, prévue d'ici à 2012. « Sur les 8 millions d'hectares consacrés au maïs, un quart pourrait passer à la culture transgénique », anticipe Andres Felix.
pas d'unanimité
Même engouement du côté de ses concurrents, Pioneer et Dupont, qui devraient investir plus de 150 millions de dollars dans les trois prochaines années.
Selon Monsanto, les organismes génétiquement modifiés (OGM) permettraient aux paysans d'augmenter leurs rendements de 15 % à 35 %, de baisser les coûts de production, d'éviter le recours aux insecticides et surtout d'atteindre l'autosuffisance. Treizième producteur mondial d'OGM, le Mexique importe aujourd'hui un tiers des 30 millions de tonnes de maïs consommées par an. Et la vente de céréales transgéniques américaines, autorisée par l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena), concurrence déjà les petits paysans mexicains.
Pourtant, le décret du gouvernement ne fait pas l'unanimité dans un pays qui est le berceau du maïs. « Cette décision politique met en danger les 59 variétés de maïs traditionnelles », dénonce Aleira Lara, coordinatrice chez Greenpeace. Une étude moléculaire, publiée début 2009 dans la revue « Molecular Ecology », démontre la présence de gènes provenant d'OGM parmi les espèces de maïs classiques dans l'État de Oaxaca (sud-ouest). Celle-ci résulte du trafic de semences, de la pollinisation par le vent et de l'échange de graines entre paysans. « La production sera rigoureusement contrôlée », rassure le ministre de l'Agriculture, Alberto Cardenas Jimenez. En face, Greenpeace s'apprête à déposer une plainte auprès de la Cour suprême du Mexique. n

Jacob Silberberg/PANOS-REA

Frédéric Saliba,

Lien permanent vers cet article :http://www.latribune.fr/entreprises/green-business/181671/monsanto-a-la-conquete-du-mexique.html

Vos réactions
gg68 a écrit le 19/04/2009 à 12:08 :
Je suis tres satisfait de cette decision du Mexique qui va permettre 'a ce pays de ne plus dependre des importations et de produire de facon plus propre, avec moins d'intrant pesticides, fuel...et va faciliter la vie des petits agriculteurs. Les ogm sont la meilleure facon de proteger l'ecologie et devons faciliter, amplifier, et aider la recherche sur toute la planete afin d'augmenter l'offre de plusieurs entreprises.
overide a écrit le 18/04/2009 à 09:06 :
Merci monsanto de nous empoisonés, toi qui n'as que le mot profit à la bouche. Je pense que de sauver des vies n'est pas le plus important, la vie humaine n'est rien face au profit.
Patapom a écrit le 18/04/2009 à 09:05 :
Les ordures ! Ils font chaque fois le même coup ! Et après, les paysans se suicident parce qu'ils n'ont plus les moyens de rembourser leurs emprunts et qu'ils se sont fait enc..... jusqu'au trognon !
carpatrick a écrit le 18/04/2009 à 09:05 :
Monsanto truand et voleur. Seul compte leur intérêt financier, rien d'autre n'a de valeur à leur yeux. Il ne veulent qu'obtenir le leadership mondial des cultures céréalières, au détriment des intérêts écologiques et économiques notamment des pays en voie de développement. Et pourquoi donc 6 pays européens ont pris la décision de suspendre ces cultures? Posons nous les bonnes questions. Si cela ne tenait qu'à moi, je démantèlerai MONSANTO...