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mardi 24 février 2009

Culture OGM: Bruxelles joue les divisions pour imposer ses vues

Samedi 21 février 20 h 16


BRUXELLES (AFP) — La Commission européenne est en passe d'imposer la culture des organismes génétiquement modifiés à l'ensemble des pays de l'UE, car leurs adversaires ne parviennent pas à rallier suffisamment d'alliés pour les bloquer, estiment experts et diplomates à Bruxelles.
Le dossier est géré directement par le président de la Commission, José Manuel Durao Barroso, favorable aux OGM, et les règles du jeu communautaire lui sont favorables.
Les décisions sont en effet soumises à un vote à la majorité qualifiée des Etats --chaque pays dispose d'un nombre de voix proportionnel à sa population-- qui impose de réunir 255 des 345 suffrages.
Si les partisans et opposants des OGM se neutralisent, l'exécutif européen impose sa solution en dernier ressort.
Les prochaines semaines vont être décisives. Les experts des Etats se réunissent mercredi au sein du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale pour se prononcer sur une demande d'homologation de deux variétés de maïs génétiquement modifiés: le BT 11 de la multinationale Syngenta et le BT 1507 des groupes Pionner/Dow.
"Il est pratiquement certain qu'il n'y aura pas de décision", ont assuré à l'AFP des responsables de la Commission et de plusieurs pays. Ce qui ouvre la voie à une décision in fine laissée à l'exécutif européen.
A ce jour, un seul OGM a été homologué pour la culture dans l'UE, le maïs transgénique MON810 de la firme américaine Monsanto. L'autorisation avait été accordée en 1998 pour 10 ans et l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) examine son renouvellement.
"La procédure a été suspendue car l'EFSA est en train d'évaluer les informations supplémentaires requises au demandeur. Elles concernent l'impact environnemental", a précisé à l'AFP un porte-parole de l'agence.
L'avis est attendu pour le printemps, a-t-on indiqué de source communautaire. L'EFSA est moins affirmatif. "Pour le moment, il n'est pas possible de donner une date", a déclaré son porte-parole.
Quatre pays --la France, l'Autriche, la Hongrie et la Grèce-- ont suspendu la culture du MON810 en raison de "préoccupations au regard des risques potentiels pour l'environnement".
La réponse de l'EFSA doit dissiper ces préoccupations, mais la Commission ne souhaite pas attendre. Elle veut forcer les quatre réfractaires à lever leurs clauses de sauvegarde, un mécanisme permettant à un Etat de l'UE d'échapper à une autorisation au plan européen, à condition de le justifier scientifiquement par la suite.
Les votes au niveau des experts sur ces clauses n'ont pas permis de trancher et la décision a été renvoyée aux gouvernements.
Ils se prononceront lors d'une réunion de ministres de l'Environnement le 2 mars sur les clauses de l'Autriche et de la Hongrie. La Commission voudrait ensuite soumettre celles de la France et de la Grèce lors d'une réunion de ministres des 23 et 24 mars.
Lors du dernier vote, neuf pays totalisant 123 votes --Royaume Uni, Espagne, Portugal, Pays Bas, Suède, Finlande, Estonie, Roumanie et Slovaquie-- ont voté pour la reprise des cultures.
Onze, réunissant 132 votes, se sont prononcés contre: France, Autriche, Grèce, Hongrie, Belgique, Luxembourg, Pologne, Irlande, Chypre, Lettonie et Lituanie.
Pour espérer maintenir les clauses de sauvegarde, il faudrait à la fois rallier les 90 suffrages des sept pays qui ne se sont pas prononcés et, surtout, convaincre plusieurs partisans des OGM de voter contre.
"Maintenant que l'Espagne vote pour la culture des OGM, aucune majorité ne sera trouvée pour contrer la Commission", a assuré à l'AFP un diplomate européen.

mercredi 4 février 2009

mardi 3 février 2009

"le scandale de la France contaminee" Emission sur France 3 le 11 février 2009 à 20h35‏

ACTUALITES CRIIRAD

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Emission pièces à conviction « le scandale de la France contaminée »Le 11 février à 20h35 sur France 3

La CRIIRAD a apporté son appui scientifique à la réalisation de reportages pour un numéro de « Pièces à conviction » consacré aux déchets et pollutions laissées par l'exploitation des mines d'uranium.
Sous le titre « le scandale de la France contaminée », il doit être diffusé mercredi 11 février à 20h35 sur France 3.
Nous espérons que vous pourrez le regarder car il s'annonce passionnant. Vous y retrouverez plusieurs des études réalisées par le laboratoire de la CRIIRAD : à Saint-Priest-La-Prugne dans la Loire, La Crouzille en Haute-Vienne, Gueugnon en Saône-et-Loire, Saint-Pierre dans le Cantal.
Encore faut-il que l'émission soit diffusée !
Areva vient en effet de saisir le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (cf. ci-dessous) et fera son possible pour empêcher la diffusion d'informations susceptibles d'écorner son image de marque.
Réponse le 11 février prochain.
N'hésitez pas à faire circuler cette info et à avertir vos parents et amis.

Plus d'info sur le dossier des mines d'uranium : http://www.criirad.org/


1. Site internet d'Europe 1
http://www.europe1.fr/Info/Actualite-Economie-et-Societe/Environnement/Controverse-autour-de-l-emission-Le-scandale-de-la-France-contaminee-sur-France-3/(gid)/198578
Controverse autour de l'émission "Le scandale de la France contaminée" sur France 3
Créé le 29/01/09 - Dernière mise à jour à 12h35
Le 11 février, le nouveau numéro du magazine "Pièces à conviction" sur France 3 évoquera "le scandale de la France contaminée". Pour défendre la thèse que des millions de tonnes d'uranium sont dispersées dans toute la France. Ce sujet fait polémique, le groupe Areva a fait appel au CSA car il juge que l'enquête est "contraire à la déontologie".
Le groupe Areva a annoncé jeudi son intention de saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel à propos de l'émission de France 3, "Picèes à conviction". Dans un communiqué, Areva, qui a eu connaissance par la presse de la teneur des reportages proposés, estime "pour le moins surprenant, voire contraire à la déontologie, que son point de vue soit présupposé et rendu public avant même qu'il ne se soit exprimé". Les producteurs de l'émission ont cependant prévu un entretien avec le porte-parole du groupe, qui doit être enregistré vendredi et inséré dans l'émission. Se référant aux informations de presse, Areva exprime "le sentiment que le magazine est d'ores et déjà bouclé, à charge contre le groupe Areva". Lionel de Coninck, rédacteur en chef de "Pièces à conviction", a assuré qu'il ne s'agissait "en aucun cas de présupposer ce qui va être dit dans l'émission". Selon lui, ce qui a été dit dans le reportage de la position d'Areva est "basé sur ce que dit Areva depuis des dizaines d'années sur le sujet".
Le sujet de la controverse : l'émission qui défend l'idée selon laquelle, en toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité des villages ou des villes, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés, ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines d'années. Pire encore, ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants, sans aucune mise en garde sur les risques encourus. C'est cette situation que France 3 évoquera dans son magazine "Pièces à conviction" le 11 février prochain. Avec une édition intitulée "Le scandale de la France contaminée".
Le magazine s'ouvrira sur un reportage à Gueugnon, en Saône-et-Loire. Sur le parking d'un stade, le détecteur de radiation d'un spécialiste de la Criirad (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) crépite à tout va. Là, sur une superficie de 12 hectares, près de 225.000 tonnes de déchets radioactifs ont été dispersés sur un terrain ouvert à tout venant. Ironie du sort, ce terrain a même accueilli un "parcours de santé". Gueugnon est "la toute dernière ville ayant découvert qu'elle était concernée par ce problème des déchets radioactifs", selon Elise Lucet, présentatrice du magazine.
Au total, selon les enquêteurs du magazine, entre 1945 et 2001 plus de 300 millions de tonnes de déchets radioactifs, résidus des 210 mines exploitées en France, ont été abandonnées sans mesure de protection ou de surveillance particulière. L'enquête fait également état de liens étroits entre ceux qui sont officiellement chargés de mesurer la radioactivité dans la nature et les anciens pollueurs. Négligence ou véritable "omerta" des pouvoirs publics ? Une pierre radioactive à la main en guise d'argument, Elise Lucet se propose de demander des explications à Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, qui sera interrogé séparément.
Malgré le fait que les mines d'uranium françaises ne soient plus en activité depuis plusieurs années, cette pollution qu'il s'agisse de minerais "stériles" (trop pauvre en uranium pour devenir du combustible nucléaire) ou d'autres résidus de l'activité minière, peut s'avérer dangereuse à long terme, assurent les enquêteurs du magazine. Areva (ex-Cogema) soutient le contraire, estimant extrêmement improbable l'hypothèse d'une exposition prolongée évoquée par l'émission. Sa présidente, Anne Lauvergeon, n'a pas souhaité apparaître dans l'émission et a laissé à un porte-parole le soin de répondre à Elise Lucet lors du débat prévu sur le plateau. Anne Lauvergeon, d'autre part, sera récompensée par le trophée des "Créateurs sans frontières" pour son action en faveur du rayonnement de la France à l'étranger. Ironique pour quelqu'un qui participe à l'irradiation intérieure de la France.