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jeudi 26 novembre 2009

Composition mensongere de 2 formules de roundup

Herbicide le plus vendu au monde, le Round Up, produit phare de la firme Monsanto, est aussi l’ennemi numéro un des organismes de protection de l’environnement. S’attaquant directement au cœur des plantes, il demeure à l’intérieur des récoltes, perspective guère réjouissante pour les futurs consommateurs de cette production. Cet herbicide est, en effet, soupçonné d’être un perturbateur endocrinien, influant sur le système hormonal humain. En outre, son principe actif, le glyphosate serait associé à certains effets sanitaires tels qu’un risque accru de cancers, de fausses couches et de naissances prématurées.

A la lumière de ces données, on comprend mieux pourquoi, le 16 juin 2009, le MDRGF (1) et Jacques Maret, agriculteur en Charente-Maritime, ont jugé opportun de demander au ministre de l’agriculture l’abrogation des autorisations de mise sur le marché (AMM) de trois formulations de Round Up, sur la base d’études scientifiques. Les trois formules en question sont Express, Extra et GT Plus.
En l’absence de retour, les plaignants déposent une requête, arguant que la présence de POEA, « substance active » utilisée comme adjuvant dans les formules incriminées, n’a pas été prise en compte. Or, une étude réalisée par le Professeur Gilles-Eric Séralini affirmait que le POEA « endommage les membranes cellulaires », « modifie leur perméabilité » et « amplifie la toxicité déjà produite par le glyphosate ».
Si, cette fois, la parole du MDRGF est entendue, elle restera toutefois sans effet. De fait, un courrier du 14 octobre émanant du ministère de l’agriculture, et répondant à la demande d’abrogation du 16 juin 2009, déclare : « qu’il ressort des dossiers de mise sur le marché des produits en cause, et notamment de leur composition intégrale qui indique la substance active mais également les surfactants, les adjuvants et les co-formulants contenus dans les produits, qu’aucune des préparations susmentionnées ne contient de POEA ».

Ne s’avouant pas vaincu, le collectif associatif a fait appel aux laboratoires Analytika et Gavard afin de mener leur propre expertise. Les résultats s’avèrent pour le moins éloquents. La présence de POEA est avérée dans deux formulations de Round Up testées, à savoir Express et GT Plus. Contredisant les déclarations officielles, les deux produits ne correspondent donc pas aux formules déposées et homologuées par les services du ministère de l’agriculture. En outre, les analyses ont révélé une différence de composition entre deux Round Up pour des formulations ayant le même numéro d’AMM, un numéro d’AMM devant pourtant correspondre à une formulation unique.
Face à ces dérives, le MDRGF appelle au retrait pur et simple de ces formulations. Dans le cas contraire, il a, d’ores et déjà, laissé entrevoir la possibilité de porter l’affaire devant « les tribunaux compétents ».
A l’heure actuelle, la France utiliserait chaque année environ 15 000 tonnes de l’herbicide Round Up, toutes formulations confondues.
Cécile Cassier

1- Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures

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