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mardi 29 juin 2010

Ostréiculteurs et apiculteurs même combat.

En cette année internationale de la biodiversité, l'UDB tient à
souligner une catastrophe écologique, économique et humaine d'une grande
ampleur : la surmortalité tant des colonies d'abeilles que des naissains
d'huîtres. L'arbre des causes multifactorielles de la surmortalité qui
affecte autant les abeilles que les huitres désigne autant la
dégradation de l'environnement que celle des écosystèmes, le
réchauffement climatique et l'usage intensif de pesticides.

Cruiser, Gaucho ou Régent sont des pesticides 5.400 fois plus toxique
que le DDT qui lui est interdit. Si leur usage est interdit en Allemagne
et en Italie pour protéger la biodiversité et surtout les oiseaux,
insectes et abeilles principales victimes de ces pesticides, en France,
c'est 650.000 hectares de maïs Cruiser qui sont cultivés. Les abeilles
françaises ou bretonnes seraient-elles différentes des abeilles
allemandes ? De quel droit les sols, les eaux et l'air de Bretagne
devraient-ils supporter d'être empoisonnés ? De quel droit, la santé des
professionnels et des citoyens bretons devrait-elle être mise en danger ?

35% des ressources alimentaires sont liées à l'activité des
pollinisateurs et représentent en France 10% des richesses agricoles
produites. En France 90 milliards d'abeilles ont péri en dix ans, la
production de miel a chuté de 30 à 60% selon les territoires et nous
importons plus de 50% du miel que nous consommons...

Pour les huitres, en Bretagne, depuis 2008, le phénomène de mortalité
qui touchait auparavant entre 10 et 40% des lots testés, s'est accentué,
touchant désormais entre 60 et 100% des prélèvements effectués par les
Affaires maritimes. Un programme mené par l'Ifremer entre 2001 et 2006
avait mis en évidence « le rôle prépondérant des facteurs
environnementaux dans la mortalité estivale des huitres creuses ».
Désormais le nouveau programme piloté par l'Ifremer est chargé de
fédérer tous les acteurs de la filière ostréicole pour trouver des
parades au fléau. Le phénomène menacerait en effet un quart des 4.200
entreprises conchylicoles. "Il faut trois ans pour faire une huître,
même en cas de réponse miracle à la mortalité actuelle, les
professionnels n'auront pas de stock avant trois ou quatre ans".

L'UDB soutient les apiculteurs et les conchyliculteurs dans leur combat
et demande un soutien immédiat à l'emploi, une aide à la reconstitution
des cheptels et un soutien des organismes sociaux.

L UDB demande la recherche et l'identification des responsables de ces
hécatombes et l'application du principe pollueur-payeur inscrit dans la
Constitution.

La cohérence politique de ces aides nécessite de lutter réellement pour
la qualité des eaux, des sols et de l'air, par des pratiques agricoles
respectueuses ; de lutter contre le réchauffement climatique et
l'acidification des océans par des plans climats territoriaux ambitieux.

Le gouvernement a su trouver des milliards d'euros pour soutenir les
banques et la filière automobile, l'UDB demande que les ostréiculteurs
et les apiculteurs soient soutenus au nom des services alimentaires,
écologiques, sociaux et économiques qu'ils rendent.


Pour l'Union démocratique bretonne,
La porte-parole Mona Bras.

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